Le dépistage de l’endométriose est avant tout basé sur des critères cliniques : la dysménorrhée, soit d’apparition récente soit très intense et résistante aux anti-inflammatoires classiques. Il ne faut pas oublier de poser les bonnes questions : association à une dyspareunie, une dyschésie, une dysurie ou même une douleur de l’épaule droite lors des règles. L’exploration d’une infertilité peut elle aussi mener au diagnostic d’endométriose.
La recherche diagnostique se poursuivra bien évidemment par un examen clinique avec la recherche visuelle de noyaux endométriosiques mais surtout au toucher vaginal d’anomalies comme un nodule du cul de sac postérieur, une douleur des culs de sac latéraux et surtout une douleur à la mobilisation du col mettant en tension les ligaments utéro-sacrés.
Le diagnostic sera confirmé par l’échographie en première intention, pratiquée dans un centre référent. En effet la grande majorité des échographies faites en cabinet de consultation ou chez un radiologue généraliste sont d’une qualité insuffisante, souvent faussement rassurantes, et participent largement au retard de diagnostic de cette pathologie fréquente.
L’IRM ne viendra qu’en deuxième intention, en particulier pour préciser la localisation d’un noyau endométriosique par rapport au tube digestif ou à la vessie. On sera parfois amené à demander une IRM de la coupole diaphragmatique droite à la recherche d’une endométriose sus hépatique.
La coelioscopie n’a plus sa place dans le diagnostic de l’endométriose, sauf exception. Rappelons que toute coelioscopie doit être à la fois exploratrice et
thérapeutique donc faite par des praticiens expérimentés.
Christian JAMIN,
Gynécologue,
Paris
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