GENESIS 2022 : La GYNÉCOLOGIE DE VILLE pour tous !

22 -23 Septembre 2022, Paris 

Mes chers Collègues,

David nous a quittés il y a quelques mois. Outre la peine immense qui ne nous lâche pas, se pose la question de la poursuite de ce qu’il a construit avec, en particulier, la revue et le congrès GENESIS. J’ai le grand honneur de poursuivre le travail de David. Je n’ai pas tardé à m’interroger sur les orientations à mettre en place pour en assurer la pérennité.

congresgenesis.fr
Programme du congrès

 

GENESIS a dû sa réussite à la Gynécologie médicale de ville et ses praticiens avides de formation permanente. Or ces gynécologues à l’ancienne sont en voie de disparition. Il en va de même pour les KOL (Key Opinion Leaders) libéraux dont les grands noms ont, par une saine émulation avec les hospitaliers à l’époque, fait briller la gynécologie obstétrique française. La relève bien mal préparée par nos autorités de santé devait se faire par l’arrivé des internes « nouvelle mouture » issus de l’examen classant après la disparition du concours qui, rappelons-le, était le mode de recrutement des mondes médicaux hospitaliers. Or ces nouveaux internes, contrairement aux gynécos du passé, ne sont plus formés par la faculté mais par l’hôpital, dont la gynécologie de ville n’est pas la tasse de thé, et dont les enseignants sont peu familiers avec la gynécologie médicale de terrain. Les gynécologues de ville, nouvelle formation, sont souvent des spécialistes de l’obstétrique, de la chirurgie, de la cancérologie, de la colposcopie, de la PMA… mais pas de la gynécologie en pratique de ville. Les médecins généralistes pourraient par les DIU reprendre le flambeau mais, débordés, ils sont souvent peu enclins à remplir le vide laissé par leurs confrères ainés de la gynécologie médicale. Les sages-femmes, appelées à la rescousse, ont, elles aussi des emplois déjà largement pourvus par l’obstétrique : ainsi leur tâche de néo gynécologue est cantonnée à la gynécologie de suivi et de prévention, sans prise en charge des pathologies. Certes de nombreux universitaires ont mis en place des formations (DIU), certains libéraux s’y sont aussi collés et les écoles et congrès de sages-femmes n’ont pas été en reste.

L’objectif du Congrès est donc de redynamiser la formation initiale et permanente de l’ensemble de ces praticiens de ville, gynécos médicaux nouvelle formule, obstétriciens, médecins généralistes à tendance gynéco, sages-femmes, et pourquoi pas endocrino eux aussi à tendance gynéco. J’y vois là l’avenir du congrès.

Nous vous attendons nombreux autour de sessions attractives qui consolideront nos connaissances et répondront à toutes nos questions, variées et inattendues touchant de près ou de loin à notre spécialité.

 

Christian JAMIN, Directeur Scientifique du Congrès et de la revue GENESIS