OSTÉOPOROSE : LES HOMMES AUSSI !
Le GRIO s’intéresse maintenant à l’ostéoporose masculine : si les hommes sont moins souvent concernés que les femmes par cette maladie il n’en reste pas moins que
les fractures ostéoporotiques représentent chez eux 20 à 25% des cas. Et de façon similaire aux femmes ces fractures représentent ici aussi un risque de mortalité (multiplié par 3) et d’institutionnalisation. Pourtant la prise en charge post-fracture reste faible. C’est pourquoi la Société Française de Rhumatologie et le Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses (GRIO) viennent de publier leurs 15 recommandations détaillant la population cible, les moyens d’évaluation, le traitement et le suivi proches de celles concernant les femmes ménopausées. Les auteurs insistent particulièrement sur 5 points :
1) une fracture spontanée ou provoquée par un traumatisme mineur doit faire rechercher une maladie osseuse fragilisante ;
2) le risque de fracture et de mortalité après fracture sévère augmente avec l’âge, rapidement à partir de 70–75 ans ;
3) les indications thérapeutiques dépendent de la présence ou non d’une fracture, du type de fracture (sévère/non sévère) et de la valeur la plus basse du T- score de la DMO ;
4) l’évaluation du risque de chute et sa prise en charge doivent faire partie de la prise en charge de l’ostéoporose ;
5) le suivi clinique est indispensable pour adapter la prise en charge à l’évolution du risque de fracture.
http://www.grio.org/documents/ page246/reco-op-masculine.pdf
L’ACADÉMIE DE MÉDECINE S’INTÉRESSE AUX THÉRAPIES NON CONVENTIONNELLES
Les thérapies complémentaires (encore appelées « thérapies alternatives » ou « non conventionnelles ») répondent à tort ou à raison aux attentes des patients non satisfaits par l’offre de soins conventionnelle. Les Français sont de plus en plus souvent adeptes de ces thérapies. L’Académie de Médecine constate que la plupart ne sont pas ou pas assez encadrées : leurs qualités ainsi que leur hétérogénéité associées à la quasi non-formation des praticiens font courir des risques aux patients. Pertes de chances du fait de retards diagnostiques ou échappement à des soins médicaux indispensables sont en effet à craindre. L’essor irrésistible des pratiques non conventionnelles impose de protéger les citoyens de toutes dérives. L’Académie Nationale de Médecine rappelle :
– qu’une thérapie complémentaire n’est pas une médecine complémentaire : la médecine est unique, seules ses pratiques sont diverses. La médecine enseignée dans les Facultés de médecine, repose sur des données scientifiques : physiopathologie des maladies, mécanisme d’action des traitements, efficacité étayée par des études statistiques).
– qu’il faut cependant reconnaître le souhait de nos concitoyens de bénéficier de soins qui vont au-delà de ce que le système de soins conventionnels leur propose. Mais ces soins doivent être conformes aux règles de l’éthique médicale…
– qu’il appartient aux pouvoirs publics d’assumer pleinement leurs responsabilités d’encadrement des pratiques de soins dans notre pays. Cet encadrement doit être assorti d’un effort substantiel de travaux scientifiques visant à évaluer ces pratiques….
– que les thérapies complémentaires doivent être enseignées dans les Facultés de médecine et les Instituts de formation aux professions de santé…
DAVID ELIA
GENESIS – N° 206 – JUIN / JUILLET 2021
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