La prévalence de la prématurité (accouchement avant la 37e semaine de gestation) se situe de 6% en Europe mais elle s’élève à 12% aux Etats-Unis. L’alimentation pourrait représenter un facteur de risques parmi d’autres. Linda Englund-Ogge (Hôpital universitaire Sahlgrenska à Gothenburg, Suède) et ses collaborateurs ont analysé une cohorte de Norvégiennes enceintes de 1999 à 2008, 60 000 femmes ont été incluses pour l’analyse. Les habitudes alimentaires de ces femmes ont été analysées à l’aide de deux questionnaires tandis que les données de prématurité sont issues des registres nationaux.
Les femmes qui ont un comportement alimentaire «sain» (fruits, légumes, céréales complètes, fibres) et comportant peu d’éléments négatifs (hamburgers, tacos, pain blanc..) ont moins d’accouchements prématurés que celles qui avaient un comportement «western» (frites, sodas, gâteaux, viandes transformées). Cette étude conclu que le régime alimentaire influence le risque de prématurité.
On peut cependant critiquer les conclusions de cette étude en soulignant que les comportements alimentaires sont corrélés le plus souvent au niveau socioéconomique des patientes lui-même habituellement corrélé au risque de prématurité.
David Elia
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24609054
Article paru dans le Genesis N°178 (avril 2014)
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