David, on reste à ton écoute
Hélène Borne, Paris 8
Cher David, Partager ton enthousiasme dans la lutte contre les infections papillomavirus a été un privilège : Combattre durant plusieurs décennies les préjugés, le sexisme, les frilosité… était un véritable moteur. Tu y répondais « Base medecine » et expérience de Clinicien. Nous partagions aussi ton enthousiasme pour la transmission à travers ta revue et le congrès GENESIS.
Nous regretterons le plaisir de te retrouver à travers tes éditoriaux riches d’une actualité pertinente, visionnaire mais surtout bienveillante pour les femmes et leur avenir.
Que l’éclair qui t’a emporté avec tant de brutalité te laisse inspirer les nouvelles générations pour travailler comme tu l’as toujours fait dans l’e cacité et la bonne humeur.
Les groopies de David
Clarence de Belilovsky, consultation de pathologie vulvaire, Paris
Passées la sidération, la tristesse, la gratitude envers Christian Jamin de m’avoir prévenue si vite, est venu le temps d’une nostalgie a ective et souriante car David ne disparaîtra jamais : toutes ses patientes garderont et transmettront quelque chose de lui… et pour longtemps ! Ce quelque chose, elles me le racontaient pendant mes consultations lors de longues introductions. Elles étaient toutes unanimement admiratives, reconnaissantes (beaucoup m’ont dit qu’il leur avait sauvé la vie) et un peu amoureuses aussi. Di cile de passer après le grand David Elia (vous le connaissez docteurs ? euh… Oui j’ai cette chance) et d’être dépositaire de sa confiance (dans le domaine de la pathologie vulvaire). Je pouvais deviner la façon dont il s’occupait si bien d’elles lors de ses consultations, s’intéressant à leur personne, à leur vie, à leur confort.
David était à la fois très courtois et très exigeant, n’hésitant pas à m’envoyer des SMS ou à m’appeler à toute heure pour me demander de prendre en charge très rapidement la charmante madame X (je t’appelle je suis devant elle) … Pas de pression !
Le dernier mot qui me vient à l’esprit est « bon camarade ». J’ai eu le sentiment qu’une fois avoir gagné sa confiance, c’était pour toujours. Non seulement pour les patientes mais aussi pour les congrès, les formations, son journal…
Voilà, vous aurez compris que je suis une des nombreuses groopies de David 🙂
Nicolas Berreni, Secrétaire Général du GRIRG
Chères amies et chers amis,
Le Président et Tous les membres de notre bureau se joignent à moi pour témoigner de l’immense peine que nous ressentons à l’annonce de la disparition brutale de notre vice-président et très cher ami le Dr David ELIA David était un pilier de la gynécologie médicale, il avait défriché et développé la prise en charge hormonale de la ménopause et de la contraception.
Il savait la vulgariser et la rendre accessible à tous. Cet homme solide, à l’esprit clair savait clarifier la réflexion médicale et l’utilisation des thérapies hormonales. Grand expert, il gardait une profonde humilité et une extraordinaire curiosité avec un enthousiasme débordant devant les avancées médicales.
Au sein de notre groupe, il fédérait, avec diplomatie, les actions de chacun pour les rendre possibles et e caces. David menait de front de nombreuses occupations : sa revue et son congrès GENESIS, ses présentations en formation continue, sa propre consultation, ses réflexions cliniques avec des groupes de praticiens engagés en particulier sur les applications lasers…
Au-delà de nos relations professionnelles toujours excellentes, David savait entretenir des relations personnelles sincères et pleines d’humour.
Le GRIRG et tous ses membres sont aujourd’hui en deuil mais sa présence dans nos vies restera inoubliable !
Dire au revoir vous tente toujours de dire quelque chose que vous n’auriez pas exprimé en d’autres circonstances
René Druckmann
Il y a peu d’amis sincères, même s’il y a une demande. Je n’ai pas eu besoin de demander et tu étais là quand même. Nous avons ri ensemble, fait la fête et avons également passé des heures à réfléchir ensemble. J’adorais discuter avec toi – nous n’étions pas toujours d’accord, mais nous discutions toujours des grands événements du monde en toute amitié. Les conversations avec toi vont me manquer.
J’étais toujours heureux de te rencontrer, de m’arrêter et de discuter avec toi. Ça va me manquer. Les congrès, les meetings communs, les célébrations et les moments contemplatifs que j’ai pu vivre avec toi seront inoubliables. Tu as eu une vie longue et épanouie, et pourtant je souhaiterais tellement que tu sois à mes côté encore pour longtemps. Fondamentalement, ce sont les liens avec les gens qui donnent à la vie sa valeur. (Wilhelm von Humboldt). Tu as rendu ma vie tellement plus précieuse.
Il n’y a pas de meilleur remède à la souffrance que l’encouragement d’un ami. (Euripide) Je dois maintenant traverser cette souffrance sans toi.
J’ai pensé à tant de choses depuis que tu n’es plus. Parce que tu m’as montré à quel point la vie est précieuse.
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