Lorsqu’une patiente consulte pour une vulvovaginite, l’anamnèse et l’examen clinique confirmeront le plus souvent un épisode de mycose. Le traitement local (éconazole par exemple) en ovules et crème sera privilégié. Les conseils seront apportés pour limiter les récidives : une toilette externe avec un savon pour toilette intime sans douche vaginale, un séchage soigneux – surtout après avoir fréquenté un environnement chaud et humide (jacuzzi, hammam, piscine), limiter sa consommation de sucre, gérer son stress. La prise d’antibiotiques ou de corticoïdes même ponctuelle peut en être la cause.
En cas de récidive, un prélèvement vaginal et mycogramme pourront être demandés pour adapter le traitement en cas de résistance. Si les récidives perdurent, un antifongique oral comme du fluconazole pourra être proposé. Actuellement, ce traitement ne fait pas parti du droit de prescription des sages-femmes ; nous solliciterons donc le médecin généraliste de la patiente ou un avis auprès d’un médecin gynécologue pour cette prescription. Nous rechercherons également une pathologie sousjacente avant cette orientation comme un diabète ou une pathologie immunosuppressive.
D’autres thérapies complémentaires, si la sage-femme est formée à son utilisation, pourront être mis en place en parallèle : homéopathie, acupuncture, LED gynécologique – photobiomodulation (la lumière bleue de par sa longueur d’onde spécifique autour de 470 nm entraîne une libération qui a un effet fongicide et bactéricide).
Nicolas Dutriaux,
Sage-femme libérale (Herblay),
Membre du Collège National des Sages-Femmes
de France (CNSF).
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