Le THM serait associé à un risque accru de cancer de l’ovaire. C’est une équipe de chercheurs britanniques du Collaborative Group on Epidemiological Studies of Ovarian Cancer qui a compilé 52 études épidémiologiques (21.488 femmes américaines, européennes et australiennes ayant développé des cancers de l’ovaire).
Celles qui avaient reçu un THM avaient un risque relatif augmenté de 1,43 d’avoir un cancer de l’ovaire par rapport aux femmes jamais traitées.
En chiffres absolus, chez les femmes qui ont pris un THM pendant 5 ans à partir de la cinquantaine : un cancer supplémentaire pour 1 000 utilisatrices et un décès par cancer de l’ovaire pour 1 700 utilisatrices. Ce risque est le même quelque soit l’origine géographique (USA, Europe) et qu’elles aient été sous estrogènes seuls ou associés à un progestatif. Seules les tumeurs épithéliales séreuses et endométrioïdes voient leur risque accru. Cette augmentation du risque de cancer de l’ovaire est «significatif» pendant toute la durée du traitement. Et si le traitement a été inférieur à 5 ans, le sur risque disparaît au bout de quelques années.
Cette étude présente plusieurs biais. Le principal : les calculs ont été faits à partir de seulement deux des 52 études incluses. Ces 2 études totalisaient environ 75% des personnes étudiées. Et enfin aucune des deux ne fait la différence entre les utilisatrices de contraceptifs oraux dans les antécédents.
Rod Baber, Président de l’International Menopause Society déclare à propos de cette étude «… ce risque en chiffres absolus se traduit par un cas de plus de cancer de l’ovaire par 2000 utilisateurs après cinq ans d’utilisation : ce risque est très très faible».
David Elia
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmedhealth/behindtheheadlines/news/2015-02-13-hrt-increasesovarian-cancer-risk-by-small-amount/
Article paru dans le Genesis N°183 (mars/avril 2015)
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