Le CHU de Poitiers a engagé il y a peu un «accompagnement de fin de vie» pour un bébé né le 31 août, environ 4 mois avant terme avec un poids de 865 grammes et atteint dans les semaines ultérieures de séquelles cérébrales irréversibles.
Les parents se plaignent de ne pas avoir été consultés pour décider de la réanimation et accusent maintenant les médecins du CHU qui ont accueilli le bébé dans les heures qui ont suivi l’accouchement (qui a eu lieu à Saintes) «d’acharnement thérapeutique».
«La prise de décision médicale de fin de vie s’est pourtant accomplie selon des pratiques recommandées intégrant un avis extérieur, un avis éthique et une nouvelle réunion collégiale de l’équipe», plaide le CHU.
L’accompagnement de fin de vie a bien été entériné et ses modalités ont été définies «en associant la famille», indique le CHU qui récuse la notion d’acharnement thérapeutique et souligne que ses actions ont été fondées sur les données cliniques du nouveau-né et que «l’avis des parents a été entendu».
Le CHU de Poitiers reçoit environ 200 grands prématurés par an et est amené à prendre des décisions d’accompagnement de fin de vie 10 à 15 fois par an. L’exercice de la médecine n’est pas toujours chose aisée.
David Elia
Article paru dans le Genesis N°181 (octobre/novembre 2014)
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