1. CE QUE L’ON VOIT
Une plaque érythémateuse arrondie formée de la coalescence de pustules, disposées en bouquet, certaines excoriées, d’autres non (photo 1).
2. SIGNES
La lésion est plus souvent vue à un stade tardif sous forme d’érosions punctiformes localisées (photo 2). Il existe des formes aphtoïdes (photo3) ou à type de fissures (photo 4).
Chez les patientes VIH+, l’herpès devient chronique, multicentrique et ulcéreux (photo 5).
3. SIGNES ASSOCIÉS
Typiquement prurit localisé, précédé de picotements et de brûlures. Des douleurs sont souvent
présentes (fissures).
4. CONTEXTE
Les poussées spontanées sont aggravées par le stress. Elles peuvent se déplacer sur la zone génitale (pubis, lèvres, périnée, fesse).
5. PARTENAIRE
La notion d’herpès chez le partenaire aide au diagnostic mais son absence ne l’exclut pas (portage et excrétion virale asymptomatique).
6. DIAGNOSTIC
Il est indispensable de constater une lésion (examen clinique, photo) ou d’avoir un prélèvement local viral positif (fait en crise) pour affirmer le diagnostic. Ce diagnostic, altérant fortement la qualité de vie (en particulier sexuelle) des patientes, ne doit pas être émis comme hypothèse pour des symptômes diffus
et/ou chroniques (comme les vulvodynies par exemple). Rappelons que la sérologie n’a de valeur que négative ce qui élimine formellement le diagnostic.
7. TRAITEMENT
Classiquement Valacyclovir per os (ou Acyclovir) à la demande ou en continu. Les traitements anti-herpétiques locaux sont peu efficaces. Des crèmes protectrices, antidouleurs, cicatrisantes sont utiles.
Clarence de Belilovsky
Dermatologue spécialisée en pathologie vulvaire à l’institut Alfred-Fournier, Paris
L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt pour cet article.
Article paru dans le Genesis N°189 (avril/mai 2016)
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